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PAS LE TEMPS DE PRENDRE UN BYE
AU VIEUX MARCHÉ BY
Il y a toujours, chaque année, plusieurs millions de touristes venus de tous les continents, dont majoritairement des Américains favorisés par la proximité de la frontière et privilégiés par le taux de change, qui viennent y passer quelques jours. L’importance historique de cette glorieuse fête et les favorables facteurs économiques actuels contribuent à une forte hausse de l’achalandage cet été. S’il s’agit d’un premier voyage à Ottawa, la plupart d’entre eux se rendent tout d’abord sur la Colline Parlementaire et découvrent pendant deux à trois heures les beautés architecturales de notre Parlement, l’ampleur intérieure des lieux, dont la Chambre des Communes et apprennent à mieux connaître les péripéties de cette fabuleuse et enviée histoire démocratique qui fait de nous un pays libre et prospère depuis 1867.
Une fois cette presque protocolaire, incontournable, distinguée et temporelle visite canadienne terminée, les plus jeunes sont bien contents de quitter cet emplacement. Je pourrais même dire de déguerpir de là ou de sacrer leur camp ailleurs pour aller enfin se rassasier et s’amuser quelque peu. Ils commençaient à vraiment s’ennuyer et à trouver le temps pas mal long ! Tout à fait le contraire chez leurs parents ou tuteurs encore fraîchement enivrés par les impressionnants monuments, les colorées, mais sobres lumineuses fresques et l’allure solennelle, grandiose et majestueuse des lieux. Heureusement pour tous ces gens, ils peuvent ensuite se rendre à pied en quelques minutes de là au Vieux Marché By de la Basse-Ville d’Ottawa. Plaisante petite escapade qui les fait tous revenir dans le temps présent en leur redonnant, chemin faisant, leur plus beau sourire !
Le Marché By existe depuis 1827 et a toujours été le cœur économique du centre-ville d’Ottawa. Il a bien grandi en beauté et en espace au fil du temps et a su s’ajuster en affrontant de nombreux défis pour survivre dans une ville en pleine expansion tous azimuts. Il a surtout réussi à protéger et à garder sa vocation première, soit celle d’offrir en plein air, début printemps fin automne, plein de beaux présentoirs de produits frais ; ce qui a grandement contribué à maintenir sa popularité et explique son continuel succès. Les fermiers des environs, les producteurs spécialisés et les maraîchers locaux se sont succédé en générations et sont toujours bien présents ; il est plaisant de les rencontrer et d’apprendre à les connaître en jasant quelque peu avec eux, souvent en français, tout en faisant ses petites courses.
Aujourd’hui, pour satisfaire une clientèle toujours plus sophistiquée et nombreuse, on y retrouve plus de boutiques spécialisées en alimentation: boulangerie, pâtisserie, chocolaterie, bonbonnerie, charcuterie, fromagerie, etc. Il y a aussi des magasins de toutes sortes : parfumerie, lingerie, antiquités, meubles, de l’artisanat et même, pour améliorer l’ambiance des lieux, on peut entendre la sonorité de musiciens talentueux à plusieurs coins de rue, rencontrer des artistes-peintres et sculpteurs en pleine création et être témoin des spectacles d’hétéroclites amuseurs publics un peu partout. Les nombreux cafés et restaurants sont souvent bondés et on peut dire que les commerçants du Vieux Marché By y brassent de bonnes affaires à longueur d’année.
Je suis né en 1950 sur l’Île de Hull, et adolescent dans les années 60, je traversais à l’occasion le Pont Alexandra, qu’on appelait alors communément le Pont Interprovincial. J’allais parfois par un beau samedi ensoleillé voir un film au Cinéma Français de la rue Rideau et la projection débutait autour de 13 h. Je sortais par la suite du cinéma pour me rendre de l’autre côté de la rue faire quelques menus achats au Woolworth, un magasin à petit prix que nous appelions le magasin 5,10,15 cents, l’ancêtre des Dollorama d’aujourd’hui. Puis juste à côté chez Freimans, je ne pouvais résister d’aller déguster mon breuvage préféré, un délicieux et glacé lait malté, servi dans un vrai verre en verre chaud ! Miam ! Le goût me revient ! Je terminais mon aventure ottavienne en passant par le Marché By. J’aimais bien cet endroit rempli de vie pour ses vitrines alléchantes, ses beaux étalages bien ordonnés, la cordialité des marchands et ses toujours présentes, exotiques et douces odeurs qui y flottillent et vous chatouillent gentiment le nez. On y respirait du bon air frais tout en reniflant différents parfums très agréables, toujours fins et souvent fruités. On se sentait heureux d’être là dans ce décor champêtre aux allures d’antan, un peu folklorique où fourmillaient des gens de différentes ethnies, avenants, un peu pressés et les bras remplis de victuailles. J’en profitais pour me sélectionner un beau fruit, soit une grosse orange, une savoureuse poire d’Anjou ou Bosc ou encore, en saison, une pêche bien juteuse, gros format, de la région du Niagara. Dernier arrêt fréquent lors de ces gourmandes visites, s’il me restait un peu d’argent de poche, il y avait sur mon chemin une Pâtisserie Française bien établie qui m’attirait tout le temps. Une irrésistible religieuse ou un appétissant éclair au chocolat m’y attendait. Je rapportais fièrement ce petit trésor éphémère à la maison. J’y étais de retour vers 16 h, un peu fatigué de ma journée, mais exalté par ma belle excursion l’autre bord du pont.
Revenons à nos moutons et suivons nos valeureux piétons en route vers ce fameux Vieux Marché By. Ils viennent de descendre du Parlement la rue Wellington, ont contourné à gauche sur la rue Sussex le Château Laurier et arrivent sur la rue York à quelques coins de rue de leur animée destination. Surprise ! Un bel emplacement appelé ‘’Village de l’Inspiration’’ vient d’y être érigé tout récemment et ce surprenant quadrilatère devient en quelque sorte la nouvelle porte d’entrée du marché. Le but est de mieux renseigner ces milliers de vacanciers (ils sont plus de 60,000 à y fouler les pieds chaque semaine) de ce que le Canada d’aujourd’hui a à leur offrir de mieux sur son vaste territoire. Une vingtaine de colorés pavillons de toutes les provinces y sont aménagés et on peut relaxer et prendre le temps de les visiter selon notre intérêt. Bien animé, chacun d’entre eux offre l’information pertinente qui lui est propre pour connaître les plaisantes activités qu’on peut aller y faire et les endroits particuliers à découvrir. De quoi être tenté, par exemple, de planifier un voyage de ski alpin en Colombie-Britannique à Whistler, d’aller voir en avion des ours polaires dans le Grand Nord du Manitoba, de pêcher le saumon dans le Grand Lac Ontario, d’embarquer au Québec à Tadoussac dans un bateau observer les toujours élégantes, impressionnantes et continuelles plongées des baleines dans le fleuve Saint-Laurent ou encore simplement de déguster du homard fraîchement pêché au Nouveau-Brunswick.
Il y a même en arrivant à ce Village une belle plate-forme servant de miniscène multiculturelle et une estrade pouvant contenir jusqu’à 150 spectateurs pour les trois spectacles quotidiens (13 h, 16 h, 19 h), sept jours sur sept, de jeunes troupes de danses folkloriques et traditionnelles, de concerts de musique allant du classique au rock en passant par le rap, de prestations de magiciens ou de surprenants exploits acrobatiques. C’est là que le samedi après-midi 8 juillet se dressait le lion LÉO de la Ligue d’Échecs de l’Outaouais bien visible à l’entrée sur notre paraposte.
L’incroyable popularité du jeu d’échecs aux Jeux de la francophonie canadienne 2014 à Gatineau, jumelé à notre encadrement très professionnel, est encore fraîchement vivante dans la mémoire de bien des gens, surtout ceux impliqués dans l’organisation de différents événements culturels dans la région. L’écho de ce beau succès est parvenu jusqu’aux oreilles du comité organisateur de ces Fêtes du 150e et on nous a invité pour une journée ‘’beat the pros’’. Il s’agit de permettre à des amateurs d’échecs de se divertir, d’affronter des joueurs aguerris, de tenter de les battre et de vivre par ce challenge une expérience enrichissante sur l’échiquier durant leur visite au Village de l’Inspiration.
Un trio LÉO composé de l’expérimenté Valori Éthier, du champion Cadet LÉO 2015 Nicolas Dupont-Mageau et de votre ex-président arrive sur les lieux vers 11 h, prêt à faire face à la musique. Le temps de vider nos deux véhicules, d’inspecter les lieux et de placer tout notre attirail : il est déjà midi.
Y fait pas mal chaud, c’est collant, très humide et le mercure oscille autour des 30 degrés Celsius : journée typique de juillet à Ottawa. L’endroit est magnifique. Il y a des tables en quantité suffisante, adéquates et neuves, des chaises confortables, même des bancs pour se reposer ou flâner. Nous avons suffisamment d’espace pour nos 22 jeux réglementaires de tournois et 2 autres de plus gros format, beaucoup plus amusant pour les enfants. Il y a déjà beaucoup de monde et à mesure que nous installons des jeux, nous trouvons preneurs et des parties commencent. C’est un vrai envahissement échiquéen ! Pour les simultanées, mes reliques, mais toujours pratiques table-valises font l’affaire pour une dizaine de parties à la fois. Nicolas est le premier à s’exécuter. Les résultats finaux de ces compétitions ne sont pas ce qu’il y a de plus important. Nous n’avons pas comptabilisé de façon précise le nombre de parties jouées, mais sachez que nous les avons toutes gagnées ! Quelques-unes s’enlignaient vers un résultat de nulles et même de pertes, mais l’expérience des ‘’pros’’ en finale nous a permis de garder cette fiche intacte et immaculée. OK, on peut évaluer à plus d’une trentaine de gains notre performance.
Durant tout l’après-midi, l’incessant va-et-vient de curieux ne cesse d’affluer. Plusieurs d’entre eux sont de vrais amateurs qui viennent jouer quelques parties en famille ou entre amis. J’en ai profité pour distribuer une centaine de ‘’Passeport des Échecs’’ de la FCE, dépliant bilingue des règles officielles à respecter lors d’une partie. J’avais aussi étalé sur une table la dernière édition papier de la revue Chess Canada de 2006, un beau cadeau-souvenir qui a plu énormément et les 250 copies se sont volatilisées comme par enchantement. Enfin, pour les gens de la région, je leur remettais notre calendrier LÉO 2016-2017 et je les informais des activités des différents clubs d’échecs autant en Outaouais que du côté ontarien au RA Chess Club.
Habituellement, les touristes qui fréquentent le Village de l’Inspiration ne font qu’une courte visite d’environ 30 minutes et disparaissent à tout jamais. Nos échiquiers ont su les garder plus longtemps sur place et les retenir pendant plusieurs heures, même certains durant tout l’après-midi. Nous n’avons eu aucun répit sauf, pour moi, un petit quinze minutes de détente où j’ai pu me fondre dans la foule et aller visiter quelques kiosques qui m’intéressaient.
Tout comme mes deux partenaires, j’ai joué de nombreuses parties, expliqué les règles comme la méconnue prise en passant et exécuté les deux roques à plusieurs novices. Je leur ai aussi montré quelques ouvertures populaires comme la partie Espagnole ou l’Italienne et j’ai ainsi rencontré et croisé des centaines de passionnés du noble jeu, ravis d’en connaître encore plus. Il n’y a aucun doute que le jeu d’échecs est en pleine effervescence, partout dans tous les coins du globe !
J’aimerais remercier Madame Marie-Pier Lauzon de l’Agence Orchestra de nous avoir invité dans ce site enchanteur de même que Madame Frédérique Bédard pour son soutien technique qui a grandement facilité notre animation. Gros merci à Valori Éthier et Nicolas Dupont-Mageau pour leur efficace présence. Félicitations à Celebrations Ottawa Inc. pour l’excellent et fastidieux travail accompli en tant que Comité Organisateur des Fêtes du 150e Anniversaire du Canada dans la Capitale Fédérale.
C’était notre façon de fêter le 150e anniversaire du Canada !
BONNE FÊTE CANADA !
Marcel Laurin,
Officier de la Ligue d’Échecs de l’Outaouais
Photos : M. Laurin.
BELLE DÉLÉGATION OUTAOUAISE AU CHAMPIONNAT JEUNESSE DU CANADA 2017
Les meilleurs jeunes espoirs de tout le pays s’affrontaient en Ontario cette année au Sault College de Sault Ste Marie du 6 au 10 juillet. Les gagnants des catégories garçons et filles de 14, 16 et 18 ans ou moins se méritent une place au sein de l’équipe canadienne qui ira au Championnat Mondial Jeunesse cet automne à Montevideo en Uruguay pendant que les plus jeunes de 8, 10 et 12 ans ou moins prendront une destination différente et s’envoleront à Brasilia au Brésil.
Pour avoir le droit de participer à ce tournoi national annuel, les 260 concurrents présents ont dû d’abord faire leurs preuves dans un tournoi de qualification régional. Ces tournois sont organisés à l’échelle du pays par l’association Échecs et Maths et cette année la LSE, par l’entremise de notre président Hubert Séguin, a pris la relève du CEA pour cette importante tâche et a tenu le 6 mai au CEH le Championnat Jeunesse de l’Outaouais.
Parmi nos joueurs qualifiés, 6 d’entre eux ont eu le temps, la chance et les moyens de se rendre dans cette historique municipalité du Nord de l’Ontario pour se mesurer à l’élite de leur groupe d’âge. Ce n’est pas l’effet du hasard si nos six représentants sont tous résidents du secteur Aylmer et membres en règle du CEA depuis quelques années. Ils ont été entraînés à ce club d’apprentissage par le Major Régis Bellemare, puis pris en charge par Monsieur Gilbert Lamoureux et récemment par Monsieur Victor Bilodeau.
Il ne faut pas s’attendre à les voir remporter leur catégorie car la barre est trop haute. Ils sont là pour s’améliorer et pour vivre l’expérience de jouer dans une importante compétition exaltante. Seulement à titre d’exemple, il y a deux joueurs de niveau A dans la catégorie des 10 ans ou moins, trois Experts dans celle des 12 ans ou moins et trois MN dans les 14 ans ou moins. Même nos meilleurs joueurs adultes en Outaouais trouveraient chaussures à leurs pieds dans ces catégories et c’est encore beaucoup plus fort chez les plus âgés de 16 et 18 ans.
Voici les noms de nos braves combattants, leur résultat individuel, leur cote actuelle semi-rapide FQE et un peu d’information pour vous permettre de mieux les connaître.

De gauche à droite Nicolas et Alexandre Brunet, au milieu Joyce Deng et à l’arrière Alexandre Renaud, finalement Marc-Antoine Brunet et Henry Deng. (Photo prise par Annie Durand-Brunet.)
Catégorie garçon, 8 ans ou moins:
Nicolas Brunet, 7 ans, 3 points en 7 rondes, 939
Henry Deng, 7 ans, 2 points en 7 rondes, 1053
Catégorie fille, 10 ans ou moins :
Joyce Deng, 9 ans, 3.5 points en 7 rondes, 1193
Catégorie garçon, 10 ans ou moins :
Alexandre Brunet, 10 ans, 2 points en 7 rondes, 1143
Catégorie garçon, 12 ans ou moins :
Marc-Antoine Brunet, 12 ans, 2.5 points en 7 rondes, 1281
Catégorie garçon, 18 ans ou moins :
Alexandre Renaud, 18 ans, 3.5 points en 7 rondes, 1267
Je connais depuis quatre ans les Brunet, une belle famille passionnée par le jeu d’échecs. Je suis le prof d’échecs de ces jeunes à l’école Montessori de l’Outaouais. Je retrouverai encore Marc-Antoine à l’automne mais cette fois-ci au collège St-Alexandre car il y débutera son Secondaire 1. Ces trois vrais mordus de l’échiquier jouent fréquemment à la maison; la maman Annie et même grand-papa Durand sont souvent leurs victimes. Il ne faut pas oublier aussi le papa Germain qui est capable de leur tenir tête et qui joue maintenant lui aussi à l’occasion dans des tournois au CEA. Ils en étaient à une troisième participation au Championnat Jeunesse du Canada en quatre ans, ayant vécu l’édition de Montréal à l’Hôtel Reine-Élizabeth en 2014 et celle de 2016 à Windsor au Caesars. Nos trois athlètes du cerveau ont tous surpassé leur score de l’an dernier et Nicolas a fait une belle remontée de fin de parcours avec trois gains consécutifs en rondes 4, 5 et 6. Bravo aux Brunet !
Les autant passionnés Joyce et Henry Deng sont aussi des réguliers des tournois du CEA depuis trois ans. Ils y ont suivi assidûment les cours des vendredis soir et sont toujours présents aux tournois pour les jeunes et même certains tournois contre des adultes. Leur progrès est exponentiel et j’ai eu la chance de jouer deux parties blitz avec le jeune Henry au Championnat de parties rapides 2017 de l’Outaouais en mai et aussi de le voir à l’œuvre lors du Mini-TOG de mars. Le résultat de Joyce à Sault Ste Mary ne m’a pas surpris, elle est allée chercher 50% des points et sera sans doute une des favorites l’an prochain dans cette catégorie d’âge. Son frère Henry a tous les atouts pour surprendre ses adversaires. Il est très jeune et doit apprendre à mieux utiliser son temps au cadran. Bon tacticien, il deviendra encore plus dangereux en vieillissant. Bravo aux Deng !
Le grand gaillard de 18 ans sur la photo est Alexandre Renaud et il n’a pas été intimidé en jouant dans la plus forte catégorie du championnat. Je l’ai rencontré pour la première fois au Mini-TOG et il avait remporté la médaille d’argent de sa catégorie. Son résultat de 3.5 point est formidable et il sera sûrement un assidu au club d’Aylmer en septembre et pourrait aussi venir surprendre quelques vétérans au Cercle d’Échecs de Hull les mardis soir. Bravo Alexandre !
La Ligue d’Échecs de l’Outaouais est fière de ces jeunes qui vont continuer à s’améliorer et venir nous surprendre dans un avenir rapproché sur un échiquier.
Nous avons bien été représenté au Championnat Jeunesse du Canada 2017 !
Bravos aussi aux parents pour leur soutien !
Félicitations à nos futurs champions !
Marcel Laurin,
Officier de la Ligue d’Échecs de l’Outaouais
PRÉSENCE LÉO À L’INAUGURATION DU CENTRE COMMUNAUTAIRE ST-JEAN-DE-BRÉBEUF
Durant les mois de juin à septembre, la Ligue d’Échecs de l’Outaouais se fait un devoir de participer à de nombreux festivals et fêtes de quartier dans différents secteurs de la ville de Gatineau. C’est la meilleure façon de rencontrer de nouveaux joueurs d’échecs, de leur faire connaître l’horaire de nos clubs de même que l’amalgame d’activités prévues sur notre vaste territoire à compter de septembre.
Comme première sortie en plein air de l’année, nous avons accepté l’invitation de l’Association citoyenne de Pointe-Gatineau d’être de la fête de quartier du samedi 3 juin au parc Gilbert-Garneau. Cet organisme à but non lucratif joue un rôle prépondérant dans sa communauté. Elle contribue à créer un sentiment d’appartenance et de fierté de vie de quartier. Elle est impliquée à la réalisation de plusieurs projets locaux qui permettent autant aux jeunes qu’aux aînés, leur famille et le monde des alentours de se rencontrer, d’apprendre à se connaître, de se réunir à l’occasion et de passer du bon temps ensemble. Tout cela améliore énormément leur qualité de vie. En d’autres mots, ils ont une vie sociale, ils se parlent, ils se disent des bonjours à tous les jours ! Mieux encore, dans des moments plus difficiles, on se réconforte, on s’entraide pour s’en sortir, on est responsable les uns des autres. Voilà l’impact visé par cette association qui tisse des liens de solidarité entre voisins afin de bâtir une vraie vie communautaire forte, dynamique et vivante !
Accompagné de mon fidèle complice Valori Éthier, l’équipe LÉO est complétée par Madame Natalia Celac et sa toute mignonne jeune fille de 8 ans Jasmine, qui comptent chacune plus de quatre ans d’expérience en compétition au Club d’Échecs de Gatineau. Heureuse surprise, il s’agit d’une fête de quartier particulière, jumelée à l’inauguration du très attendu Centre communautaire St-Jean de-Brébeuf.
Durement éprouvé par les toutes récentes interminables inondations printanières, il y a des lunes que les résidents de ce vénérable quartier du district Pointe-Gatineau rêvaient de ce beau grand moment. Enfin un endroit où ils pourront se rencontrer en tout temps et qui comble de criants besoins pour pouvoir enfin organiser plus facilement toutes sortes d’activités intéressantes dans un bâtiment moderne et fonctionnel.
Annoncé en novembre 2010, cette magnifique construction située au 80 de la rue Moreau a pris beaucoup de temps à s’édifier pour toutes sortes de raisons techniques. Oublions tout cela et regardons le résultat final.
Facture de 1,855,000$ sans dépassement de coûts, à l’intérieur il s’agit d’un vrai petit bijou d’une bonne superficie de 611 mètres carrés, bien éclairé et aéré naturellement le jour grâce aux nombreuses fenêtres et d’une agréable luminosité le soir. On y retrouve deux spacieuses salles communautaires climatisées, une cuisine collective, un grand vestiaire et des locaux techniques.
Ce petit château est érigé en plein cœur d’un vaste parc doté de mégas infrastructures sportives telles que des terrains de soccer et de baseball, une surface de basketball, une grandiose patinoire extérieure en hiver, gracieuseté d’un partenariat privé-public entre le club de hockey de la LNH les Sénateurs d’Ottawa et notre municipalité; par surplus, tout cela est bien entretenu à l’année longue par la ville de Gatineau. N’allez pas croire que l’on a oublié les tout petits. Ils peuvent aller s’amuser dans les carrés de sable, jouer au ballon, se lancer des frisbees, pour les plus audacieux grimper et se prendre pour des acrobates dans quelques mini-structures variées ou simplement vivre les douces sensations des classiques glissoires et balançoires; il y en a donc pour tous les goûts.
Nous installons dehors dix jeux d’échecs double-poids et trois autres de type surdimensionné sur l’aire de stationnement-avant de l’entrée principale, inaccessible aux voitures pour la durée de la fête. Nous avons aussi une autre dizaine de jeux réglementaires et un échiquier mural qui servira à l’enseignement du jeu d’échecs, en cas de demande, à l’intérieur du Centre. La météo étant couci-couça, nos activités ne seraient point interrompues et d’ailleurs certains préfèrent plutôt jouer à l’abri des possibles intempéries, dans un endroit sec, confortable et plus calme.
Dès 10h30, nous sommes fin prêts et présents dans nos deux emplacements. La magie des jeux est instantanée et les premiers arrivants s’installent en entamant des parties. D’autres, de simples curieux, sont intéressés à apprendre les règles et observent le cours des parties et les imprévus déplacements des pièces sur les bizarres tapis bicolores de 64 cases. Il n’y a pas d’âge pour jouer aux échecs et plusieurs enfants épatent des adultes en démontrant leur surprenant savoir-faire.
Notre jeune prof Jasmine et sa maman font du bon travail. Elles jouent d’abord plusieurs parties à l’extérieur avec des débutants, prennent bien soin d’expliquer clairement les règles et patiemment corrigent les manœuvres illégales qui surviennent de temps à autres durant les parties.

V. Éthier et M. Laurin enseignent les règles du jeu.
Pendant ce temps, je donne des cours en compagnie de Valori à l’échiquier mural, nous jouons quelques parties avec des initiés et montrons à d’autres jeunes comment se joue une partie d’échecs. Je vais aussi m’aventurer dehors prendre de l’air, voir si tout se passe comme il faut, prends le temps de rencontrer les gens de la place, déguste quelques hot-dogs et participe à la fête en cours.
Il y a bien eu quelques gouttelettes d’eau qui ont attiré pendant quelque temps presque tout le de monde à l’intérieur et nous a permis d’être encore plus occupés. J’ai croisé le fer avec un bon joueur natif de Joliette qui réside depuis peu en Outaouais. Il s’agit de Jean-François Henri, artiste invité en graffitis pour l’inauguration du Centre. J’espère qu’il se joindra à nos activités dès septembre prochain. J’ai aussi été surpris par les connaissances d’un bambin de quatre ans, Donovan Vézina, qui déplaçait correctement les pièces et était tout souriant surtout lorsqu’il s’emparait de l’un de mes pions. Finalement, l’après-midi a passé très rapidement, nous avons remis plusieurs pamphlets des règles du jeu d’échecs et des calendriers LÉO. J’ai même rencontré un rare astronome amateur, Monsieur Pierre Landry et son épouse qui étaient tout près de nous. Ils remettaient de magnifiques photos de notre étoile préférée le soleil et nous informaient des plus récentes découvertes.
Et tout ne s’arrête pas là, la Ligue d’Échecs de l’Outaouais a officiellement fait une demande auprès de la Ville de Gatineau pour avoir des activités d’échecs les dimanches après-midi à partir de septembre au Centre communautaire St-Jean-de-Brébeuf. Nous serons en mesure de confirmer cela à la fin de l’été, et si c’est affirmatif, je serai le directeur de ce club !

Donovan Vézina 4 ans et friand de pions !
J’aimerais remercier pour la belle réussite de cette fête de quartier inaugurale Madame Gabrielle Beaudoin et Monsieur Pierre Benoît de l’Association citoyenne de Pointe-Gatineau pour l’invitation et leur incessant dévouement; le club d’âge d’or St-Jean-de-Brébeuf, Vie Active et le Centre d’animation familiale pour leur implication; Madame Myriam Nadeau, Conseillère municipale pour son travail acharné à l’aboutissement de cet important projet et la Ville de Gatineau pour sa vision d’une ville où il fait et fera bon vivre en accordant un financement approprié à son Service de loisirs, sports et développement des communautés.
Marcel Laurin,
Directeur du Club d’Échecs de Gatineau,
Officier de la Ligue d’Échecs de l’Outaouais
[Photos prises par Natalia Celac et Marcel Laurin]